3 nouveaux professeurs au Stade Laurentin

8.06.2015
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Cette année le stade Laurentin à présenté 3 candidats à l’examen du Brevet Fédéral UFA-FFAB dirigé par le Chargé d’Enseignement National (CEN) Jean-François Fabre 5e Dan.

Le résultat obtenu est allé bien au-delà de nos espérances, car non seulement Christophe Surace, Nicolas Lidureau et Denis Degioanni ont réussi leurs épreuves, mais ils ont fini majors de leur promotion, témoignant ainsi de la disponibilité et de la qualité de la formation dispensée par Carlo Andolfi leur tuteur et par les enseignants du Stade Laurentin.

Le Brevet Fédéral

Le Brevet Fédéral est un diplôme d’enseignement qui permet à son titulaire d’enseigner l’Aikido à titre bénévole. Il se situe en amont du BIFA (Brevet d’Initiateur Fédéral Aikido) et en aval du DEJEPS (diplôme d’État de la jeunesse, de l’éducation populaire et du sport) anciennement BE (Brevet d’Etat)

L’examen du Brevet Fédéral UFA-FFAB est composé de quatre épreuves :

L’épreuve orale

Cette épreuve porte sur des connaissances de la vie d’un club, de l’environnement fédéral, des partenaires institutionnels du mouvement sportif, de l’environnement culturel de l’aïkido, de la promotion et de la communication.

L’épreuve pédagogique

Cette épreuve consiste :

1 – A concevoir un plan de cours qui reliera chaque thème de la séance à une fondation. Fondations qui sont je le rappelle :

  • Shisei : La posture
  • Kokyu : La respiration
  • Kamae : La garde
  • Irimi : Prendre le centre
  • Ma Ai : La notion d’espace temps
  • Atemi : La frappe de point vitaux

2 – A conduire une séance avec un groupe d’élèves (enfants, débutants, avancés, confirmés ou groupe hétérogène)
3 – A justifier la démarche lors d’un entretien et effectuer une analyse critique de la séance réalisée.

Lors de l’épreuve, le candidat tire au hasard un thème de cours qu’il devra préparer en 30 minutes. Il aura ensuite 20 minutes pour diriger une séance et présenter au jury son approche pédagogique.

Les thème généralement abordés sont : Initiation aux Ukemis, les immobilisations, les saisies, suwari waza, hanmihandachi waza, ushiro waza, boken pour élèves confirmés, shomen uchi, yokomen Uchi, katadori men uchi, katate ryote dori, tsuki, muna dori, …

L’épreuve technique

Cette épreuve est une démonstration de la connaissance formelle, par le candidat, des techniques répertoriées par la CSDGE (Commission Spécialisée des Dans et Grades Équivalents). Il devra s’appliquer à les présenter de façon claire et lisible. Pour chacune d’elles, le jury prévoit deux temps, le premier, où le candidat choisit librement les techniques qu’il présente. Le second, où le jury impose les techniques réparties en six grands thèmes :

  • Suwariwaza (techniques à genou) et Hanmihandachi waza (techniques à genou face un adversaire debout)
  • Tachiwaza (techniques debout) et Ushiro waza (techniques sur attaques de dos)
  • Bukiwaza (travail des armes, boken, jo, tanto) et Taninzu gaké (techniques contres plusieurs adversaires)

 

Brevet Fédéral 2015

Le Tutorat

Enfin le candidat doit avoir effectué un stage tutoré et/ou un stage en situation. Soit 44 h minimum auprès d’un tuteur au moins 3ème Dan, BE2, BE1, DEJEPS, CQP ou BF ou 22 h minimum auprès d’un tuteur et 22h de participation à une école des cadres régionale et/ou à des stages nationaux de formation d’enseignant y compris les stages nationaux enseignants jeunes.

Le tutorat est un élément primordial du module de formation, car il permet au candidat de recevoir directement de la part d’un ancien, d’un professeur et d’un pratiquant confirmé. Grâce à ce regard, aux conseils qu’il recevra de son tuteur, le candidat pourra évoluer vers plus de simplicité, de clarté dans sa manière de pratiquer l’Aikido, apprendre à être à l’écoute, à se rendre disponible, attentif.

L’apport de la formation

Suivre le module de formation et de préparation au Brevet Fédéral est une opportunité de faire évoluté significativement son Aikido.

En effet, la formation en elle même, permet d’appréhender la notion de construction de cours. Une notion à laquelle les pratiquants ne sont pas toujours sensibilisés.

Avec cette notion le candidat intègre de manière systématique dans sa pratique de l’aïkido la notion de thème, de fondation, d’objectif à attendre par un cours, mais également d’approche pédagogique pour transmettre tout cela. Il ne se laisse plus accaparer uniquement par la forme, mais essaye de percevoir l’essence et les principes qui sous-tendent la forme.

La formation permet également de remettre de l’importance dans le Reichiki (l’étiquette). En cherchant à le transmettre, le candidat se doit de le maitriser, d’en connaitre les codes et la signification, d’en faire pour lui même un rituel.

Enfin avec l’occasion qui est donnée au candidat lors de son tutorat de faire cours a des personnes avec qui il a l’habitude de pratiquer, cela lui permet de recevoir généralement beaucoup en retour. Du soutien, des conseils, des critiques, parfois des compliments. Les liens qui l’unissent avec ceux avec qui il partage le dojo se renforcent. D’une part avec ses ainés qui bien généralement le prennent sous leur aile, mais également avec tous les autres pratiquants qui l’autorisent lors de sa formation à apprendre à leur donner cours. Ainsi, en plus de toutes considérations techniques ou pédagogiques, cette formation est une occasion de ressentir et de réaffirmer pour le candidat, ce sentiment qui est très cher à certains, celui d’appartenir à une grande famille.

Pour plus d’information sur le Brevet Fédéral vous pouvez consulter la rubrique Formation et enseignement de Fédération Française d’Aïkido et de Budo

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